Réflexions sur les relations humaines

Les temps changent.
Certes, mais quelque chose vient me titiller.
Ces longues minutes à regarder les réseaux (professionnels), à dénicher des morceaux de vie, sur écran.
Cela apporte parfois des satisfactions, des trouvailles, puis un grand sentiment de vide.
Car ce ne sont pas de vraies relations.
De vraies relations humaines, où l’on se regarde, on se parle, on se touche.
La base de notre vie humaine et qui avec le développement de nos sociétés s’étiole parfois.
Loin de moi l’idée de faire la rabat-joie (quoique), mais posons-nous quelques questions sur ces relations qui font notre vie.
Car à part quelque exception dans le monde des homo sapiens, notre vie n’a de sens qu’à travers nos relations.
 

Nous sommes des êtres de liens

Mon cerveau rationnel aime bien rappeler que nous sommes ainsi biologiquement et neurologiquement faits pour nous développer en relation avec d’autres humains.
Le bébé que vous avez été n’a pu se développer que grâce à la relation qu’il a constituée avec la personne qui s’est occupée de lui, le plus souvent sa mère, mais non exclusivement. Le bébé humain est 100 % dépendant, il faut bien s’en rappeler. Sa survie physique, mais aussi psychique, réside dans ses liens d’attachement qui s’élaborent dès son arrivée au monde.
Bien sûr, ses capacités d’interaction (et de résolution de conflits, nous ne vivons malheureusement pas dans le monde des bisounours) vont quant à elles se développer, s’acquérir dans son environnement social. Elles continueront à évoluer toute sa vie.
 

Pourquoi les relations humaines nous insufflent de la vie

C’est là que mon cerveau émotionnel rentre en jeu. Les liens, ce sont des battements de cœur.
Vous sortez de chez vous, croisez votre voisin, vous commencez à discuter. Cet échange, aussi banal soit-il, vous fait sortir de votre monde intérieur.
De ce petit échange à la discussion philosophique avec votre amie, toutes les nuances d’interactions existent. Mais toutes contribuent à nous mettre en mouvement. D’ailleurs, même le lien sans paroles est déjà un signe de relation. Avec nos amis les plus proches, nous pouvons partager une activité sans forcément parler, tout en étant en relation.
Vous avez tous entendu parler des centenaires de l’île d’Okinawa au Japon, n’est-ce pas ? Un des critères de leur longévité réside dans leurs relations sociales. Leurs amis, leurs groupes de soutien, leurs réunions quotidiennes d’activités ou de remise en forme physique, tous jouent un rôle essentiel dans leur qualité de vie et leur santé.
Alors, cultivons ce terreau extraordinaire. Nous sommes des êtres de lien, ce qui n’exclut pas les périodes d’introspection bien sûr. Mais partager, partager des moments, des discussions, des émotions, c’est de la « food for soul ». Une traduction ? La nourriture de l’âme. Vous choisirez celle qui vous convient le mieux, même si vous avez deviné que j’ai une préférence pour l’expression anglaise.
 

Quelles relations ont marqué votre vie?

Que l’on soit jeune adulte ou un adulte avec plus ou moins d’années au compteur, posons-nous quelques instants pour se demander : quelles relations ont été marquantes pour nous ? Sont-elles encore essentielles aujourd’hui ?
Est-ce dans notre sphère familiale, professionnelle, amicale ?
Certains liens nous ont été essentiels dans l’enfance, et peuvent avoir disparu aujourd’hui. Ainsi s’en va la vie (chanson de Véronique Samson que j’affectionne particulièrement). C’est ainsi, et il n’y a rien de grave à cela (sauf si la rupture a été douloureuse). Mais reconnaître qu’elles ont contribué à notre construction est important.
Je me souviens avoir joué énormément avec mes cousines lorsque j’étais enfant, tous les étés, au milieu des arbres. Et ces liens de jeu, de nature, ont été fondamentaux. J’existais au sein d’un groupe, je pouvais m’inscrire dans cette tribu de ma génération, loin de nos parents qui ne comprenaient pas nos aspirations d’enfants. Nous pouvions confier nos tourments aux arbres, nous pouvions échanger, élaborer des histoires, et personne ne nous jugeait. Premières briques d’une maison en devenir.
Parfois ce sont juste des moments, des impressions, des échanges brefs, qui sont restés gravés. Mais si elles sont restées dans nos mémoires, il y a une raison. L’enfant que nous avons été a souvent fonctionné comme une éponge, et a pris ce qui faisait sens pour lui.
Avez-vous eu un ami ou une amie d’école qui a été comme un pair ? Quelles personnes vous a fait grandir ? Dans quelles relations vous sentez-vous pleinement vivre ?

De nombreuses rencontres nous marquent. Certaines restent pour toujours.

 

Quelles places leur accordez-vous aujourd’hui?

Dans nos vies happées par le numérique, quelle place accordez-vous aux relations humaines, aujourd’hui ?
Une réflexion qui peut vous emmener à développer ou ajuster certains pans de votre vie. Parce qu’il existe les réseaux sociaux, mais surtout les réseaux, les vrais, et pas (encore) avec des robots !